Pèlerinage de Philippe Do Ngoc sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle
Philippe Do Ngoc's pilgrimage on the routes of Santiago de Compostela
Pellegrinaggio di Philippe Do Ngoc sulle vie di Santiago de Compostela

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L'alpinisme fait partie de ma vie depuis l'âge de quinze ans. Depuis plusieurs années, je suis adhérent du Club Alpin Français des Alpes Maritimes.

Le Mont Aiguille fut mon premier sommet.

Situé 42 km sud-ouest de Grenoble, un peu détaché du versant est du Vercors sud, le Mont-Aiguille (2.086m) est plus qu'un site d'escalade. C'est l'endroit où la tradition française fait démarrer l'histoire de l'alpinisme avec sa première ascension en 1492 par Antoine de Ville sur ordre du roi de France de l'époque.

La face la plus accueillante est la face nord-ouest, moins raide. On y trouve entre autres la Voie Normale, PD+ ou AD-, avec quelques passages de 4a un peu engagés. C'est une magnifique course (fissures, cheminées, dalles, traversées) pour faire découvrir l'alpinisme rocheux à des semi-débutants. (source COSIROC)

Mon plus beau souvenir reste la Marmolada (3.342m), plus haut sommet des Dolomites. Paradoxalement, ce sont les conditions difficiles qui m'ont le plus marqué ce jour-là (04/09/96).

En effet, il avait neigé la veille, l'humidité et le froid avait déposé un épaisse couche de glace sur la roche et les restes de la via ferrata, le vent était violent, j'étais accompagné d'un semi-débutant.
 
 

photo Philippe Do Ngoc

photo Philippe Do Ngoc

Enfin et le plus délicat au moment où nous atteignîmes la calotte neigeuse sommitale le brouillard nous engloba, rendant la dernière demi-heure particulièrement inquiétante. En effet, la face nord de la Marmolada est une longue paroi vertigineuse. Il fallait donc se rapprocher s'en rapprocher sans marcher sur les surplombs pour atteindre le sommet et le refuge.

De plus, pas de traces, toutes les autres cordées avaient rebroussées chemin et il avait neigé la veille.

photo Philippe Do Ngoc

Une fois le sommet atteinte nous pûmes suivre une cordée autrichienne qui effectuait l'aller-retour par la voie normale. Le brouillard était toujours aussi dense et il aurait été délicat de trouver le passage dans la barre rocheuse pour retrouver le glacier de la Marmolada.

La photographie, ci-dessous, prise à notre arrivée au refuge intermédiaire laisse deviner l'état de tension et de fatigue dans lequel j'étais. Mais une fois en sécurité ce sont ces moments qui restent en mémoire.

photo Tran Do Ngoc